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  • Writer's pictureDanny Freedman

La Puissance de la Transmission Paternelle


My studies at the Ecole Parisienne de Gestalt required me to write a 25 page thesis, in French. I wrote it on a subject very close to my heart - fatherhood.

Today I feel a particular yearning to help other fathers in their predicament to be the best father they can be, while maintaining the balance with respect to the many other professional, personal and family responsibilities.

Dans la Gestalt, le cycle du contact est au cœur de la théorie du « self ». Il décrit les étapes que nous suivons de manière générale lorsque nous prenons contact avec une autre personne, un besoin en nous, ou une émotion. Le processus idéal qui se déplie est qu'un besoin émerge de notre conscience, se développe, est satisfait, puis s'estompe, pour être remplacé par un nouveau besoin. Goodman a souligné quatre phases principales de contact :

Pré-contact : dans le flux permanent de mes sensations, de mes besoins, un stimulus précis devient soudainement la figure qui exige mon intérêt : ce stimulus se détache de l'arrière-plan, comme un acteur qui se dirige vers le centre de la scène. Il s'agit de l'émergence d'un nouveau besoin.

Contact : est la phase active pendant laquelle je choisis de répondre à ce besoin ; Je mobilise mon énergie pour passer à l'action.

Plein contact : au cours de cette phase, je suis en harmonie avec mes besoins, il y a cohérence entre ma perception, mon choix et mes actes

Post contact : est la phase de retraite, mon besoin est satisfait, j'ai « digéré » mes actions et je deviens disponible pour une nouvelle forme ou pour terminer ce que j'ai interrompu momentanément.

Chez une personne saine, ces cycles se produisent dans un mouvement permanent qui est une source de croissance. Un besoin génère une tension. Lorsque ce besoin est satisfait, l'organisme revient à un état de relaxation... Il s'agit d'un phénomène adaptatif, indispensable à la vie, appelée homéostasie (du grec homeos statis « similaires », « position »).

Le cycle ci-dessus peut être appliqué à une activité quotidienne, comme manger, pour un cycle plus long au sujet de la qualité de la relation avec un individu. Compte tenu du sujet de la relation paternelle, prenons mon père comme individu. Que se passe-t-il si le cycle que nous observons est la relation père-fils, forgée dès la naissance, noué dans la petite enfance, renforcé dans l'enfance, soutenu dans l’adolescence, puis ancré chez l’adulte. Que se passerait-il si le cycle du contact se brisait, ou aurait été secoué, sévèrement mis à l'épreuve ? La Gestalt théorie dit que parfois une gestalt avorté, c'est-à-dire un cycle où nous étions incapables de vivre jusqu’à la résolution, demeure comme une plaie ouverte et bloque notre énergie, qui nous empêche de laisser libre cours à l'homéostasie. Perls définit un névrosé comme une « personne qui répète de façon chronique l'interruption ». L'état de tension provoquée par les cycles incomplets peut bloquer le développement de l'être humain et sa capacité à s'adapter à son environnement. La répétition compulsive est orientée vers la vie, dans l'espoir de finir une gestalt bloquée, ou inachevée, afin de libérer l'énergie et reprendre le processus de la croissance et de l’épanouissement.

Maintenant que nous avons clarifié la théorie, nous allons la mettre à l'épreuve avec un enfant dont la relation père-fils est endommagée par le divorce de ses parents à l'âge de sept ans. Pourrions-nous le comparer à une plaie ouverte qui bloque la fluidité de l’énergie, avec une répétition compulsive de boucler la gestalt inachevée ? Je peux moi-même répondre par un oui retentissant. Comment se fait-il qu’une scène émotionnelle père-fils dans un film peut si facilement me donner des larmes aux yeux ? Pourquoi mon père et moi essayons de notre mieux à panser les vieilles blessures, or nous savons trop bien, en dépit des bonnes intentions de la part de mon père, qui était aussi présent qu'il pourrait l'être dans ces circonstances, que nous ne pouvons pas remonter le temps et que la présence quotidienne du père ne peut pas être rejouée plus tard dans la vie ? Pourquoi est-ce que je me sens mieux équipé dans ma pratique de coaching en entreprise, lorsque je m'occupe des hommes dont les symptômes ont parfois quelque chose à voir avec la relation du père dans leur propre vie (manque d’une « saine agressivité », manque d’affirmation, styles de management trop directif...). Pourquoi est-ce que j'aspire constamment à trouver une figure paternelle, un « re-père », peut-être sous forme de mentor ou superviseur? Pourquoi avec mon propre fils, je me voile la face en imaginant que si je suis un père très présent, rassurant et attentif, que je pourrais être capable de terminer une gestalt inachevée?

Les enfants ne souhaitent pas simplement vivre avec une vague idée que leur père les aime. Ils souhaitent être entourés de preuves consistantes et constantes de son amour. Ils doivent faire confiance que les réponses concrètes de l'amour de leur père soient durables.

Revenant à la théorie… La tension de l'organisme est vers l’obtention d'une bonne forme. Lewin, s'appuyant sur Zeigarnik dit que « Les actions non achevées restent plus longtemps dans la mémoire et nous avons tendance à reprendre les actes interrompus ». L'observation de signes de tension émotionnelle amène Perls à poser l'hypothèse de la Gestalt inachevée à l'origine de la névrose. Ainsi les traces du moment assis sur le lit de mes parents, à expliquer que « ton père va vivre ailleurs… » ont été littéralement « incorporées » en moi. Peut-être ce que je retiens n'est plus le moment lui-même, mais comment ce moment m’a impacté à différents moments de ma vie depuis lors – c'est précisément l'idée de l’intemporalité dans la notion du champ en Gestalt. Grâce à mon propre vécu je comprends davantage qu’à l’encontre de la psychanalyse, la psychothérapie ne cherche pas à fouiller dans le passé-« l'important n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous » (JP Sartre). Alors peut-être d'une certaine manière, l’écriture de mon mémoire est également un moyen pour moi de traiter le passé, au présent, peut-être même une sorte de thérapie personnelle qui est une forme de bouclage du cycle de contact entre moi et mon père.

Si mon intention est de réparer le cycle de contact en étant le meilleur père que je puisse être, que signifie être un bon père ? En outre, est-ce que les qualités d'un bon père pourraient être une base solide pour être un bon Gestalt thérapeute ? La vie fonctionne de façon mystérieuse – peut-être la façon dont j’ai été élevé, l’impact de la séparation de mes parents, le fait d’avoir été élevé par une mère qui m’a inculqué des valeurs d'empathie et d'écoute (liées à son propre questionnement existentiel face à des parents qui ont perdu la quasi-totalité de leur famille pendant l’holocauste), ceci a créé en moi une certaine curiosité en le développement humain, son potentiel et sa fragilité ; celle-ci est venue à maturité plus tard dans la vie, prenant la forme d’un père heureux qui a une passion pour la psychothérapie.

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